vendredi 6 juin 2008

L'IMPLICATION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE ET DU GOUVERNEMENT DANS L'AFFAIRE "ARCHE DE ZOE"

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07 NOVEMBRE 2007
LETTRE OUVERTE DE MR YORONGAR NGARLEJY DÉPUTÉ DE N'DJAMENA (Tchad).
Ecrite le 07 Novembre 2007 à l'attention du Président de la République Française Mr Nicolas Sarkozy et titré:

Nicolas Sarkozy et le Président Tchadien Idris DEBY

Arche de Zoé, Famille de Sarkozy et Expérimentations médicales‏
(Une lettre qui en dis long sur les trafics d'enfants Africains de la famille sarkonazy???)

Excellence Monsieur Nicolas Sarkozy
Président de la République
Objet : Votre déclaration du 6 novembre 2007

Excellence Monsieur,

«J’irai chercher ceux qui restent quoi qu’ils aient fait» dites-vous. «Quoi qu’ils aient fait», en insistant pour être clair et bien compris. Vous narguez les Tchadiens qui sont à vos yeux moins que vos chiens, qui demeurent toujours des esclaves et qui ne méritent ni dignité ni respect comme les traitaient vos ancêtres.

Venez les chercher, Excellence Monsieur Nicolas Sarkozy, puisqu’ils ont accompli des actes qui méritent la médaille d’honneur. Puisqu’ils n’ont enlevé et séquestré que des enfants nègres, bons pour les réseaux notamment des pédophiles, des voleurs d’organes humains, des proxénètes et des laboratoires d’expérimentation.

Nous savons ce qui vous fait présentement courir.

Vous paniquez depuis le jour où vos compatriotes dignes de la médaille d’honneur à leur décernée ont été arrêtés à Abéché. Mieux, après que vous ayez réussi à les kidnapper avec la complicité de M. Idriss Déby pour les ramener en France, alors qu’ils ont à peine été entendus par le Doyen des Juges d’instruction chargé de la procédure.

N’est-ce pas, Excellence Monsieur Nicolas Sarkozy, vous voulez étouffer cette affaire dans l’œuf pour éviter le déballage de vos protégés?

En voici quelques raisons:

Nous soumettons à votre sagacité, le dossier que nous a fait parvenir un de vos compatriotes:

Rappelez- vous de ce rapport sur l’"Aide humanitaire, trafic d'enfants et terrorisme international" à l'OIPC-INTERPOL en 2004 publié depuis trois ans déjà sur l'Internet !
Voir également "Rapt international d'enfants"entre autres!
Votre frère cadet, François Sarkozy en plein dans le «merdier» !

C’est ce qui vous fait perdre la tête ces jours-ci.

«J'irai chercher ceux qui restent quoi qu’ils aient fait » clamez-vous hier, 6 novembre 2007, à qui veut vous entendre. On ne peut que s'en féliciter.


Maintenant à quoi la précipitation de notre Napoléon du Troisième Millénaire est-elle due ?

François Sarkozy

Dr François Sarkozy, votre frère cadet est-il lié, aux Pieds nickelés de l'humanitaire pour que vous soyez aux toutes premières loges des dessous de la « lamentable équipée » de l'Arche de Zoé.

En effet, si on en croit à la bonne presse, la secrétaire générale de l'Arche de Zoé, n’est autre que la très respectable Stéphanie LEFEBVRE, une vielle connaissance du M. Eric BRETEAU, initiateur de l'opération foireuse «Children Rescue» au Tchad. Les deux protagonistes se connaissent, dit-on, depuis 15 ans.

Or, Mme Stéphanie LEFEBVRE est la directrice adjointe de Paris Biotech Santé comme vient de le révéler le Journal chrétien.
Et François Sarkozy, votre frère cadet, figure, avec Stéphanie LEFEBVRE, parmi les membres du Comité d'évaluation de ce prestigieux organisme voué à la recherche biomédicale et à la santé. On est émerveillé.

En effet, le parcours de votre frère est éloquent: M. François Sarkozy a été nommé vice-président du conseil de surveillance de «Bio Alliance Pharma» en janvier 2006.

Cet organisme dit Bio Alliance Pharma est une «société biopharmaceutique d'innovation, spécialisée dans le développement et la commercialisation de nouveaux produits thérapeutiques focalisés sur le cancer, les infections graves (VIH)... » peut-on lire en ligne.

C'est là un domaine que connaissaient bien les infirmières bulgares en Libye.

En parallèle, votre frère cadet, le Dr François Sarkozy, 47 ans, occupe depuis 2001 un poste d‘associé au sein d‘AEC Partners.

Qu'y fait-il ? Votre frère cadet y est très actif. La preuve, tout l'intéresse: le développement de stratégies marketing et médicales au niveau international, le management de projets et ressources, la prospection et la négociation de produits, la commercialisation de nouveaux produits et le management de la transition lors de fusions et réorganisations.

Pédiatre de formation, votre frère cadet, le Dr François Sarkozy, est un bourreau de boulot ! Encore bravo.
Avant cela, pendant la période 1990-2000, votre frère cadet, Dr François Sarkozy, fut successivement directeur médical France pour Aventis Pharma et directeur médical et pharmaceutique France pour Hoechst Marion Roussel.
Et, pendant trois ans, votre frère cadet, Dr François Sarkozy est, dans ses hautes fonctions pharmaceutiques, posté aux Etats-Unis.
Félicitations! Bravo !
Sachant qu'auparavant, Dr François Sarkozy est, chez Roussel-Uclaf, directeur du développement international, responsable du développement clinique international et chef de produit au niveau mondial pour les antibiotiques.

De 1983 à 1990, votre frère cadet, Dr François Sarkozy, a occupé un poste d‘assistant au sein du département de physiologie respiratoire à l‘AP-HP. Un partenaire attitré de Paris Biotech Santé (et de l'Arche de Zoé?). C‘est également au sein de l‘AP-HP que François Sarkozy a réalisé son internat en pédiatrie (Interne des Hôpitaux de Paris). Le Dr Sarkozy possède aussi un MBA obtenu auprès de l‘INSEAD, si l'on en croit Bio Alliance Presse le 5 janvier 2006 dans un communiqué de presse.
Que fait exactement Bio Alliance Pharma où siège votre frère cadet Dr François Sarkozy ?
La compagnie a développé des médicaments comme le Doxorubicin Transdrug® pour traiter des maladies décrites comme mille fois plus virulentes en Asie du Sud-est et dans l'Afrique sub-saharienne, si l'on prête foi à Boursorama.

D'autre part, pour développer ces remèdes, la société a fait appel à des expérimentations sur des patients, comme, par exemple, pour le Loramyc, 540 patients sur 40 sites répartis entre les Etats-Unis, le Canada et l'Afrique du Sud, peut-on lire sur Smartbrief.

Coïncidence, Eric BRETEAU, ses coauteurs et complices de l'Arche de Zoé voulaient «évacuer» 10.000 orphelins du Darfour vers la France, le Canada et les Etats-Unis.

Quant à AEC Partners où siège votre frère cadet, Dr François Sarkozy, son plus riche client est le géant américain Pfizer, leader mondial de l'industrie pharmaceutique, spécialiste entre autre du traitement de la maladie d'Alzheimer, «Grande Cause nationale » de la République française en 2007.

ll n'y a bien entendu aucun rapport entre le fait que votre frère cadet, Dr François Sarkozy ait pour plus riche client le géantisme Pfizer et le fait que la maladie d'Alzheimer devienne grande cause nationale de la France après votre brillante élection à la tête de la France, ne me faîtes pas dire ce que je n'ai pas dit !

Au printemps, un petit pays africain géographiquement proche du Tchad, attaque devant la justice internationale le fameux Pfizer qui aurait «effectué en 1996 de façon illégale l'essai clinique d'un médicament appelé Trovan Floxacine sur 200 enfants atteints de méningite à méningocoque», selon de multiples sources au dessus de tout soupçon.

Selon Afrik.com, le géant américain aurait donc en 1996 «secrètement utilisé des enfants comme cobayes dans les tests d'un médicament ». 2,75 milliards de dollars d'indemnités sont réclamés à l'inventeur du Viagra, car « 11 enfants sont morts (5 ont pris le premier produit, 6 le second) et de nombreux autres ont subi des séquelles: surdité, paralysie, lésions cérébrales ou cécité», si l'on en croit Afrik.Com du 21 mai 2007, alors que c'est le très américain The Washington Post qui a déterré l'affaire.

Pour reprendre les termes du Journal chrétien, Parisbiotech, où bossent dur Stéphanie LEFEBVRE, secrétaire générale de L'Arche de Zoé et votre frère cadet, le Dr François Sarkozy, «n'est pas une histoire d'amateurs; ils sont très professionnellement organisés et ne manquent pas de fonds et de soutiens en tout genre. Ils n'avaient donc aucun mal pour organiser et financer l'opération « d'évacuation» menée par l'Arche de Zoé au Tchad ».

Gilbert Léonard de constater dans les colonnes de l'organe de presse en question: La «petite» association «Arche de Zoé» semble avoir préparé cette opération avec beaucoup de relations d'influence et de moyens techniques et financiers. Fin de citation.
Voilà, pour éclairer vos lanternes, l’extrait d’un dossier que m’a envoyé un de vos compatriotes pour me permettre de comprendre le pourquoi de votre agitation.
Libre à vous de donner ordre à votre armée qui est séparée de la nouvelle prison que juste par une rue.

Permettez-moi, Excellence Monsieur Nicolas Sarkozy,de vous rappeler que vous passez complètement à côté de la convention entre la République du Tchad et la République Françoise. Vous avez une lecture erronée des dispositions de cette convention.

En effet, l’article 45 de cette convention relatif à l’extradition dispose sur les sujets à extrader que :

«1)- Les individus qui sont poursuivis pour crimes ou délits punis par les lois des Parties contractantes d’une peine d’au moins un an d’emprisonnement.

L’extradition peut être refusée «si les infractions ont été commises en tout ou partie sur le territoire de l’Etat» (article 49, alinéa c)..

Pour le cas d’espèce c’est un crime contre l’humanité de ces enfants. Donc, impossible de les extrader, M. Nicolas Sarkozy.

Pour vous, des Français bon teint comme les Breteau ne doivent pas être emprisonnés et jugés par des « nègres juges tchadiens».

Veuillez agréer, M. le Président, l’assurance de la fierté de M. Idriss Déby d’avoir un ami comme vous.

N’Djaména, le 7 novembre 2007
Le député Ngarlejy YORONGAR
(Far/Parti Fédération)
BP 4197 N’Djaména
Tchad
N°030/FAR/CEF/2007

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Le 16 Décembre 2007
COMMUNIQUE DE PRESSE: Source Thotep

Arche de Zoé, le procès: Noël pour les enfants ou Noël pour les kidnappeurs ?

Paris, le 16 décembre 2007,

Arche de Zoé, le procès: Noël pour les enfants ou Noël pour les kidnappeurs ?

Alors qu'aucune nouvelle des enfants volés à leurs parents n'est relayée par les médias, les médias Français font grand écho de l'annonce de la date du procès des six Français détenus au Tchad pour l'enlèvement de 103 petits Tchadiens de leurs parents
par tromperie et pour la tentative de les déporter en France.
Ces médias nous apprennent que l'ouverture de ce procès est prévue ce vendredi 21 décembre à N'Djamena.
Tiens, tiens, juste avant les fêtes de Noël, et ce alors que l'enquête n'a pas pu être bouclée !
Il apparaît évident que l'enquête qui s'annonçait longue, eu égard aux nombreuses ramifications politiques de haut niveau liées à cette affaire, tend à être bâclée.

Ils nous apprennent qu'un comité de soutien aux détenus
a été créé et que ce comité a réuni une trentaine de familles d'accueil en France ce 15 décembre dans la ville de Mourmelon-le-Grand dans la Marne d'où est originaire l'un des détenus Alain Péligat.
Ces mêmes médias nous ont servi des images de la marche organisée le lendemain 16 à 10h00 du matin par ce comité de soutien dans la même ville.

En somme, que de moyens pour une "petite organisation": moyens médiatiques, moyens logistiques.

Moyens médiatiques,
Connaissez-vous beaucoup d'associations qui arrivent à mobiliser les médias tant de fois dans un si court laps de temps ? Ceux qui sont dans des associations de toutes sortes savent combien c'est difficile de mobiliser les médias. Les médias étaient présents le 15, ils ont montré les préparatifs de la marche du lendemain, ils ont annoncé à plusieurs reprises la marche le matin même (LCI, France Info), ils ont ensuite montré la marche elle-même. Et pourtant ce n'était pas à Paris, ce n'était pas dans une grande ville de province.
De quelles relations, de quels soutiens a pu bénéficier le comité de soutien aux détenus ?
Ou, les médias ont-il fait l'objet de pressions particulières en faveur des détenus ?


Moyens logistiques,
Il a bien fallu héberger les nombreuses familles d'accueil qui sont arrivées depuis au moins la veille à Mourmelon. Ce n'est pas gratuit tout cela: le voyage, l'hébergement, les belles banderoles. Après tout l'argent que ces familles avaient déjà dépensé dans "l'espoir" d'aider un enfant du Darfour, leur "conviction" est inquiétante et ferait plutôt penser à un encadrement très organisé et expérimenté d'un réseau qui ne dit pas tout.

On avait déjà observé la même efficacité à l'occasion des deux premières marches des familles organisées,
seulement une semaine après le début de l'affaire, à Marseille puis à Paris sur deux jours consécutifs les 3 et 4 novembre derniers; Il fallait bien mobiliser tout le monde, il fallait bien aller de Marseille à Paris; en train, en avion ou en voiture, ça coûte du temps et de l'argent; tout cela demande une organisation pour les familles.

Cette "petite" organisation a bien des ramifications sur tout le territoire national.
Elle avait même pu déjouer la vigilance des autorités militaires et civiles français, au Tchad mais aussi à l'aéroport de Vatry où le Préfet qui n'était pas au courant avait promis de les tenir informés de l'évolution de la situation.

Alors quand des dirigeants de l'association contredisent les dires des vrais parents malgré des preuves flagrantes et clament l'innocence des détenus en affirmant que les Blancs ne sont pas venus chercher les enfants dans les villages, cela relève du cynisme ou de l'aveuglement entêté caractéristiques du syndrome du paternalisme colonial.

Le peuple Noir, que les soi-disant anti-racistes ne veulent pas voir, n'acceptera pas que la Justice Tchadienne cède à la pression colonialiste française et renvoie les détenus en France pendant les fêtes pour purger leur peine en France.
Car les coupables doivent être jugés au Tchad et ils doivent purger leur peine au Tchad !

A qui la Justice Tchadienne sous pression française offrira un cadeau de Noël ?
Aux enfants du Tchad et à leurs vrais parents trompés ?
ou à ceux qui ont trompé les parents et kidnappé les enfants ?
Les Chrétiens d'Afrique et les enfants qui croient encore au Père Noël ne manqueront pas de tirer la leçon !

G-L: rédaction

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26 Décembre 2007

Arche de Zoé: selon ce procès-verbal d'huissier, les parties civiles ont été tenues à l'écart.

Sur réquisition du président de FORELLI (Fondation pour le Respect des Lois et des Libertés) en la personne du député Yorongar, le procès-verbal d'huissier ci-inclus prouve que dans cette affaire "Arche de Zoé" les parties civiles ont été tenues à l'écart.
Il prouve que l'on refuse à la population tchadienne le droit de savoir les dessous de cette affaire qui éclabousse tant les plus hautes autorités tchadiennes que ses autorités de tutelle françaises aux niveaux militaire et politique.

Et ceux qui accusent la population tchadienne de vouloir placer le procès en dehors du droit et de se refermer dans des considérations émotives sont pris en flagrant délit de déni colonial de droit.
Qui joue sur l'émotion quand on entend en boucle les pleurs des familles des inculpés, alors qu'on nous cache les pleurs des enfants et de leurs parents ?
Qui place le procès en dehors du droit quand on oublie les déclarations du président Eric Breteau affirmant qu'il était venu au Tchad pour sauver "des enfants Soudanais MAIS AUSSI des enfants Tchadiens" ?

Les Africains en ont assez de ces "aides humanitaires" dispensées par des médecins et infirmières qui les utilisent comme cobayes pour la production des industries pharmaceutiques, comme au Cameroun, au Nigeria, à Haiti, en Côte d'Ivoire.
Ils en ont assez des mensonges cousus de fil blanc.

Oui la patience des Ancêtres a atteint ses limites devant tant de cynisme répété à travers les siècles.
Désormais leur colère gronde et
ceux qui se feront complices dans la non condamnation de ces crimes récidivistes doivent la craindre.

G-L: rédaction Thothep


Le procès verbal de l'huissier

ETUDE DE Maître KANONNE PAMBRO
Huissier de Justice Titulaire de Charge, Commissaire-Priseur

REP N° 102/EHJ-CP/KP/NDJ/2007
PROCES VERBAL DE CONSTAT
L’an deux mil sept et le neuf novembre.
Suivant appel téléphonique de Monsieur YORONGAR NGARLEJY, Député Fédéraliste à l’Assemblée Nationale du Tchad, suivi d’un entretien avec lui à son domicile ce jour vendredi 09 novembre 2007 à 07h 50mn agissant pour le compte de l’Association dénommée FONDATION POUR LE RESPECT DES LOIS ET DES LIBERTES (FORELLI), siège social au quartier Moursal – N’Djamena, reconnue officiellement au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité le 30/101993 sous Folio n° 696 ; lequel m’a exposé ce qui suit :
Que dans la nuit du 24 au 25 octobre 2007, une Association Française dénommée en France ARCHE DE ZOE, mais travaillant au Tchad sous le nom de CHILDREN RESCUE, toutes deux dirigées par un même Président, Monsieur ERIC BRETEAU, a été surprise en flagrante infraction d’enlèvement des enfants mineurs tendant à compromettre à leurs états civils, complicité et escroquerie par la Police Nationale du Tchad à ABECHE (à l’Aéroport d’Abéché) ;
Que la juridiction d’Abéché, saisie de cette affaire a été dessaisie par une ordonnance de la Cour Suprême au profit de celle de N’Djamena où l’affaire a été confiée au doyen du juge d’instruction (premier Cabinet) pour auditionner sur procès verbal les auteurs présumés et de transmettre le rapport au parquet pour réquisitoire ;
Que pendant que l’instruction suivait encore normalement son cours, les magistrats notamment le juge d’instruction, le Procureur de la République, le Greffier ont siégé le dimanche 04/11/07, jour non ouvrable, pour les voir ordonner et signer la levée du mandat de dépôt des membres d’équipage espagnole, des journalistes français et un pilote belge ;
Que les pressions des hommes politiques constituent une atteinte au sacro-saint principe de la séparation de pouvoir et de l’indépendance de la justice débouchant ainsi sur une violation flagrante des textes en vigueur tant du point de vue des conditions dans lesquelles cette Association Française exerce ses activités au Tchad que du point de vue de la régularité procédurale devant la juridiction saisie ;
Qu’il est d’une importance capitale pour FORELLI de vérifier dans les services étatiques compétents que si cette association, soit sous la dénomination de l’Arche de ZOE soit sous celle de CHILDREN RESCUE s’est régulièrement fait enregistrer au Tchad et détient les documents administratifs l’autorisant à entrer sur le territoire tchadien, d’y circuler et d’exercer régulièrement ses activités sous le contrôle de services compétents ;
Qu’il sied également de vérifier si, le fait que les Magistrats et Greffiers ont siégé un jour non ouvrable, ont été réquisitionnés par décision écrite des autorités compétentes;
Que de tout ce qui précède, et pour parer à toutes les velléités revendicatives erronées et pour besoin de preuve à produire ou à faire valoir en temps opportun, elle brûle d’envie de me voir descendre dans les services étatiques concernés pour constater la matérialité des faits ;
Le tout d’en dresser procès-verbal conformément à loi.
DEFERANT A CETTE REQUISITION
Je, Maître KANONNE PAMBRO Huissier de Justice titulaire de charge, Commissaire – Priseur près les tribunaux et la Cour d’Appel de N’Djaména, y demeurant et domicilié, soussigné ;
Me suis derechef transporté à dans les services compétents suivants où y étant j’ai constaté ce qui suit :
CONSTATATIONS MATERIELLES
I- La journée du 09/11/07 :
1- Au service des autorisations diverses du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique
Y étant j’ai rencontré Monsieur DJALAL ADOUM, chef dudit service qui, répondant à ma question, déclare : «Le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique ne délivre pas des autorisations de fonctionner aux ONG et surtout aux humanitaires, celles-ci signent un accord de coopération avec la Commission Nationale d’Appui aux Réfugiés (CNAR). Le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique leur délivre seulement une autorisation de circuler après avis de la CNAR. Dans nos services, nous n’avons jamais vu le dossier de l’ONG l’Arche de ZOE, moins encore celle de CHILDREN RESCUE. Donc il faut aller voir la CNAR pour trouver réponse à votre question ».
Le constat et l’audition terminés au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, je me suis rendu immédiatement à la CNAR.
2- Au Service des Relations Publiques de la CNAR
Y étant, j’ai été conduit dans ce service où j’ai été accueilli par Monsieur RAMADANE BECHIR, lequel a répondu à ma question ainsi qu’il suit : « Nous n’avons pas signé une quelconque convention avec Arche de Zoé ni ave CHILDREN RESCUE. Mais il est vrai qu’elle est passée par nos services, comme toutes les ONG humanitaires, pour contrôle de leurs documents officiels. Cependant, nous n’avons pas vu leur autorisation de fonctionner ni celle de circuler. En tant qu’institution humanitaire d’Etat chargée de contrôle des documents officiels de tous les organismes humanitaires qui entrent et exercent au Tchad, nous vérifions la régularité de leurs documents administratifs, lesquels sont soumis au coordinateur qui, à son tour, transmet au Ministère de la Sécurité et de l’Immigration pour compétence ».
Ayant fini avec Monsieur RAMADANE BECHIR, j’ai ensuite rencontré l’administrateur lequel déclare que « Nous n’avons pas signé une convention ni avec l’Arche de Zoé ni avec CHILDREN RESCUE».
3- Service des Etudes et Législation du Secrétariat d’Etat à l’Intérieur chargé de la Sécurité Publique et de l’Immigration
Y étant, j’ai rencontré le Directeur dudit service qui, répondant à mes questions déclare « l’ONG Arche de ZOE ou CHILDREN RESCUE ne sont jamais passés par nos services nous demander une autorisation de fonctionner qui n’est pas notre apanage ».
4- Rencontre avec la Directrice Adjointe de la Direction des ONG (DONG)
Ayant fini au Secrétariat d’Etat à l’Intérieur, je me suis transporté le même jour à 11h 01mn à la Direction des ONG (DONG) où j’ai rencontré la Directrice Adjointe Mme NELOUMNGAYE SUZANNE. A la suite de ma question, elle déclare que « Non, ils n’ont pas signé un accord de coopération avec nous, ni sous la dénomination de l’Arche de ZOE ni sous celle de CHILDREN RESCUE. D’ailleurs dès que nous avons entendu cette affaire, nous avons immédiatement procédé aux vérifications dans nos documents et nous nous sommes rendus compte que nous n’avons aucune relation avec elles. Quand les gens sont pressés quelques fois, ils ne passent pas par nous ».
Journée du 16/11/07
Service de l’exploitation de la Navigation Aérienne
Y étant, j’ai rencontré Monsieur MAKEBAYE, Directeur dudit service, lequel m’a donné les informations concernant : « l’ avion, dit-il, de type Boeing 757 immatriculé TFLLZ, indicatif d’appel GJT444P, apprêté à Madrid par CHILDREN RESCUE est arrivé à N’Djaména, le 24/10/07 à 16h 10 GMT. Et celui qui, au départ d’Abéché pour Paris, le 25/10/07 à 5h 34mn GMT,est de même type, même nom que le précédent. Toutefois, celui-ci est immatriculé ECJTN ».
II- Journée du 20/11/2007
1- Rencontre avec Madame NGARDOUM SILVIANE, la 4e Substitut du Procureur de la République
Sur la question de savoir si elle a été réquisitionnée par un écrit du Ministre de la Justice pour statuer le dimanche 04 Novembre 2007, jour non ouvrable sur l’affaire l’Arche de ZOE et CHILDREN RESCUE, la 4e Substitut du Procureur de la République répond en ces termes « J’étais ce jour à la maison, à la place mortuaire quand le Procureur Général m’a appelé par coup de téléphone pour me dire qu’on a besoin de moi pour travailler. Et c’est ainsi qu’il a envoyé le 1er Substitut du Procureur Général me prendre à la maison avec un véhicule, croyant que je venais à la rescousse de mes collègues qui seraient surchargés de travail. Quand j’étais arrivée, j’ai essayé toutes les portes de mes collègues mais elles étaient toutes fermées. J’ai cherché à savoir, on me dit tantôt qu’ils ont travaillé hier jusqu’à tard dans la soirée, ils sont fatigués ; tantôt, ils ont démissionné. C’est ainsi que le Procureur Général m’a demandé de signer l’ordre de levée du mandat de dépôts. Il n’y a aucune réquisition écrite entre le Ministre de la Justice que le Procureur Général ni entre le Procureur Général et moi. On m’a dit de faire vite parce que Nicolas Sarkozy est entrain de venir. Dans cette affaire, même le Ministre de la Justice a subi de pressions politiques ».
2- Rencontre avec le Directeur du Cabinet du Ministre de la Justice
Finissant avec la 4e Substitut du Procureur de la République, je me suis rendu le même jour à 14h 15mn à la chancellerie où j’ai rencontré Monsieur DOUNOE, Directeur de Cabinet du Ministre de la Justice à qui j’ai posé la question de savoir si le Ministre de la Justice a réquisitionné au 4e Substitut du Procureur de la République par écrit les juges pour siège le dimanche 04/11/07, jour non ouvrable. Celui-ci me répond « Il n’y a pas une réquisition écrite prise par le Ministre de la Justice à ma connaissance ».
III- Journée du 29/11/07
1- Rencontre avec le doyen du juge d’instruction Monsieur DJITINGARTI
Répondant à la même question posée à la 4e Substitut du Procureur de la République, le doyen du juge d’instruction déclare « Je n’ai reçu aucune réquisition écrite de qui que ce soit » avant de retirer sa déclaration après au motif que je n’ai pas été réquisitionné par écrit. Lui présentant le 20/12/07 la réquisition produite par ma requérante le doyen du juge d’instruction répond cette fois-ci en ces termes « Je ne fais aucune déclaration. Monsieur YORONGAR n’a aucune qualité pour agir comme partie civile à part entière car je viens de rendre une ordonnance qui a rejeté sa demande pour défaut de qualité. La copie de l’ordonnance lui a été remise. Nous n’avons pas à faire un texte ou une loi prise en violation de la constitution pour que la Fondation pour le Respect des Lois et des Libertés (FORELLI). Cela ne peut lui être possible que lorsqu’il s’aligne derrière les parents des enfants ».
Mention : Annexons audit cette réquisition écrite délivrée par FORELLI.
IL EST ETABLI PAR CE PRESENT ACTE QUE LES DONNEES CI-DESSUS CONSTATEES ET CONSIGNEES SONT REELLES ET EFFECTIVES.

L'huissier de Justice: Maître KANONNE PAMBRO

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Le 28 Décembre 2007

Communiqué de presse du Député Yorongar : l’accord judiciaire interdit formellement "l’extradition de condamnés"

Fondation pour le Respect des Lois et des Libertés
(FORELLI)
BP 4197
Tél. (00235) 651 05 09
N’Djaména
Tchad
N°014FORELLI/P/2007
N’Djaména, le 27 décembre 2007,
Communiqué de presse : Après le verdict condamnant Eric Breteau et consorts, leur transfert en France est interdit par l’accord en matière judiciaire signé, le 6 mars 1976 entre par le général Félix, Chef de l’Etat du Tchad et par M. Jacques Chirac, Premier Ministre de France.
1)- Cet accord en matière judiciaire interdit formellement l’extradition des Breteau:
Le titre II de cet accord en matière judicaire consacré à l’extradition ne permet pas l’extradition de Breteau et consorts.
Les articles 45 et 48 concernent les personnes faisant l’objet de poursuite judiciaire mais non encore condamnées tandis les articles 50 à 61 fixent les modalités de cette extradition.
Pour les personnes définitivement jugées, l’article 49 dispose clairement que «l’extradition est interdite :
«a)- si les infractions ont été jugées définitivement dans l’Etat requis…».
Cette disposition ferme définitivement la porte de l’extradition sur les Breteau
Les autres alinéas c, d, e et les articles 50 à 61 concernent les modalités d’extradition des personnes en cours de poursuite judiciaire aux termes articles 45 à 48.
En écoutant M. Pahimi Padacké, Ministre de la Justice, on se demande, comment et en vertu de quelles dispositions de cet accord, le gouvernement français peut-il demander l’extradition des Breteau comme il le prétend ? Et quelles sont les dispositions de cet accord que le gouvernement tchadien visera-t-il pour accéder à la demande du gouvernement français le «transfèrement» des condamnés en France sans violer cet accord cité à satiété par les deux gouvernements ? A moins que ceci soit rendu possible par les seules volontés de M. Nicolas Sarkozy, Président de la République du Tchad et de M. Idriss Déby, Chef de l’Etat du Tchad.
2)- La nullité absolue du verdict de la Cour Criminelle:
Le 25 octobre 2007, Eric Breteau et consorts sont arrêtés à Abéché la main dans le sac contenant 103 enfants volés qu’ils s’apprêtent à embarquer clandestinement en France. Ils sont inculpés avant d’être transférés à N’Djaména.
En voulant nous tordre le coup, le Juge d’Instruction et le Président de la Cour d’Appel ont maladroitement assis le procès de l’arche de Zoé sur la nullité absolue pour violation du code de procédure pénale.
Faut-il rappeler que le Doyen des Juges d’Instruction se rend, volontairement, coupable de déni de justice dans cette procédure engagée contre l’Arche de Zoé, Eric Breteau et consorts. Même si la précipitation ne rime pas avec le respect des lois, il aurait fallu faire un effort pour respecter la procédure au lieu de se livrer aux violations à profusions ? Voici les preuves de ces violations à répétition qui rendent le verdict de la Cour Criminelle nul et de nul effet :
Le 9 novembre 2007, nous avons requis Maître Kannoné Pambro, huissier de justice pour auditionner les responsables des Ministères et autres habiletés à délivrer les réquisitions des juges pour siéger un jour non ouvrable, les autorisations à des associations comme Arche de Zoé alias Children Rescue et les autorisations de survol du territoire tchadien par les avions de cette association (cf. procès-verbal d’huissier). Il en est ainsi:
- du Ministère de la Justice pour s’assurer que les juges sont réquisitionnés ou pas pour siéger le jour non ouvrable et les juges eux-mêmes, qui ont siégé ce dimanche 3 novembre 2007;
- du Ministère du plan et de la Coopération, si l’Arche de Zoé alias Children Rescue est immatriculée à son service des ONG ;
- du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, si l’Arche de Zoé alias Children Rescue est autorisée ou pas par ses services compétents en la matière;
- de l’ASECNA, si l’Arche de Zoé alias Children Rescue est ouiou non autorisée à survoler le territoire tchadiens avec ses avions etc.
La réponse de tous ces services de l’Etat tchadien et de l’ASECNA est unanimement la même : un NON catégorique. Ni Arche de Zoé ni Children Rescue ne sont autorisées et/ou enregistrées nulle part. La lettre manuscrite de 16 pages qu’Eric Breteau a lue devant la Cour Criminelle n’est que pur tissu de mensonges très habilement montés pour le besoin de sa propre cause.
Aussi, faut-il rappeler que le Doyen des Juges d’Instruction et le Substitut du Procureur de la République affirment sur procès-verbal de Maître Kannoné Pambro qu’ils n’ont jamais été réquisitionnés pour siéger ce dimanche, jour non ouvrable. Si le gouvernement réquisitionne les Juges en grève régulière pour les obliger à travailler, pourquoi ne réquisitionnerait-il pas ces mêmes Juges pour les faire travailler le dimanche, jour non ouvrable qui, du reste, est réglementé par les lois et règlements de la République. Le défaut de cette réquisition entraîne la nullité des actes desdits Juges.
Bien plus grave, l’ASECNA dit que l’avion de type Boeing 757 immatriculé TFIZ, indicatif d’appel GJ7444P, qui a atterri à N’Djaména, le 24 octobre à 16 heures 10 minutes GMT, a ainsi une immatriculation différente de celui immatriculé ECJTN, qui a atterri à Abéché, le 25 octobre 2007 à 05 heures 32, pour embarquer clandestinement les 130 enfants. Quand celui-ci amorce son atterrissage à l’aéroport d’Abéché, à 05 heures 34 minutes, à notre humble avis, l’autre décolle de N’Djaména pour disparaître dans la nature. Sinon comment un profane comme nous peut-il comprendre qu’un seul et même avion ait deux immatriculations différentes dans le même pays ?
En tout cas, seule la présidence de la République n’a pas été auditionnée par Maître Kannoné Pambro, et pour cause.
En dépit de la question précise très que le Lieutenant de police, Commandant de Police en service à la Brigade de protection des mineurs a posé, le 10 août 2007 soit trois mois plus tôt, à Eric Breteau selon laquelle son opération est illégale, ce dernier est quand même venu dans des conditions que l’on sait pour tenter de voler 103 enfants tchadiens (cf. procès-verbal d’audition établi par la brigade des mineurs à Paris). Où se situe la complicité qui a permis à Breteau d’opérer en toute illégalité ce vol d’enfants ? Qui sont ses commanditaires et où se trouvent-ils ? A Paris et/ou à N’Djaména ? Que sont devenus les enfants enlevés derrière les moutons aux alentours des villages dont les parents n’ont pas retrouvé jusqu’à date à l’exemple de Khadîdja Djibrine Mahamat âgée de 7 ans environ et son frère cadet Oumar Djibrine Mahamat âgé d’environ quatre ans, fille et fils de Djibrine Mahamat Chabaka et de Hawa Issa, habitant à Farchana ?
3)- Le Doyen des Juges d’instruction, coupable de déni de justice
L’acharnement téléphonique et les pressions de M. Nicolas Sarkozy sur M. Idriss Déby et partant sur les Juges, son arrivée à N’Djaména, sa volonté à vouloir ramener avec lui tous les prévenus y compris Eric Breteau et ses coaccusés et surtout sa déclaration selon laquelle, il reviendra chercher les Breteau «quoi qu’ils aient fait » ont provoqué des réactions tantôt violentes, tantôt pacifiques des Tchadiens. Même, les magistrats ont manifesté publiquement pour protester contre les pressions sur eux.
En ce qui nous concerne, le 5 novembre 2008, nous avons porté plainte n°003/FORELLI/P/07 avec constitution de partie civile devant le Doyen des Juges d’Instruction ayant la charge de l’instruction. Cette lettre est enregistrée le même jour au cabinet d’icelui sous le numéro 64. Puis, le 12 novembre 2007, nous lui avons adressé une autre lettre n°004/FORELLI/P/07 pour élire domicile au siège du Tribunal de Première Instance de N’Djaména pour ne pas lui donner une occasion de déclarer notre constitution irrecevable pour défaut de siège prévu par le code de procédure pénale en son article 1992.Cette lettre est également enregistrée, le même jour, sous le numéro 88. A cette dernière lettre, nous avons pris le soin de joindre l’autorisation de notre fonctionnement et nos statuts.
Le 19 novembre 2007, alors que le Juge d’Instruction se rendait sur les lieux du crime à Abéché, il prend une ordonnance de non informer n°RI. 52/07 RP. 1065, pour déclarer irrecevable notre constitution, ordonnance, qui devait nous être notifiée par le planton. Heureusement, le départ étant annulé nous l’avons coincé au bureau et c’est ainsi qu’il nous a fait notifier par sa greffière par avis d’appel du 19 novembre 2007. Ce qui nous a permis de relever appel séance tenante.
Les 8 et 9 décembre 2007, nous sommes revenu le voir parce que des rumeurs font état de son refus de transmettre notre appel comme pièce de procédure au Président de la Chambre d’Accusation.
C’est ainsi que, le 10 décembre 2007, sous notre pression, il a décidé de transmettre le dossier au Service des Actes pour demander l’acte d’appel. Le même jour, cet acte d’appel a été rédigé, signé par Maître Abba Djabour, Greffier en Chef du Tribunal de Première Instance de N’Djaména et transmis au Doyen des Juges d’Instruction (Premier Cabinet), qui ferme la porte de son bureau durant plusieurs jours, sous divers prétextes qui ne résistent pas à l’analyse. Le Doyen des Juges d’Instruction sait très bien que nous avons auparavant porté plusieurs dizaines de plaintes en pénale contre des personnes ayant commis les mêmes crimes, devant la Cour suprême, la Cour d’Appel, les Tribunaux de Première Instance de N’Djaména et de Moundou.
Le 11 décembre 2007, pour attirer leur attention sur notre appel retenu délibérément par le Juge d’Instruction (Premier Cabinet), nous avons adressé au Président de la Chambre d’Accusation par l’intermédiaire du Président de la Cour d’Appel et au Procureur Général, une lettre à laquelle nous avons joint notre règlement intérieur et la jurisprudence établie par l’arrêt/FAR n°17/95 du 3 avril 1995 de la Cour d’Appel de N’Djaména pour prouver que celle-ci nous reconnaît l’intérêt et la qualité pour ester en justice contre Arche de Zoé, Eric Breteau et consorts. D’ailleurs, nous nous apprêtons à produire les procurations que certains parents d’enfants volés nous ont données pour appuyer notre argumentation devant la Chambre d’Accusation. Faut-il rappeler que de plus, le Procureur Général transmet la copie de notre lettre au Président de la Cour d’Appel, lettre restée bloquée dans son bureau comme celle que nous lui avons adressée directement. Ces lettres ne sont pas transmises au Président de la Chambre d’Accusation, jusqu’au 17 décembre 2007, date à laquelle, en ma présence, son Greffier en chef les sort de son parapheur pour les lui montrer qu’elles n’ont jamais quitté son bureau. C’est alors qu’il ordonne la transmission de notre lettre au Président de la Chambre d’accusation qui décide d’aller le voir en ma présence. «Ecrivez à M. Yorongar pour lui dire que le dossier de procédure ne contient pas son appel et que c’est trop tard…» lui a-t-il dit en réponse à la question précise que lui a posée ce dernier : «Que dois-je faire, d’autant plus que l’arrêt de renvoi est déjà prise le 12 décembre 2007… ?».
Rappelons que c’est dans ces conditions de blocage de notre appel, que, le 12 décembre 2007, la Chambre d’Accusation statue sur la procédure, balaie d’un revers de la main les observations des avocats selon lesquelles leurs appels restent en souffrance dans le bureau du Doyen des Juges d’Instruction (Première Cabinet). Elle prend l’arrêt n°Rép.67/07 pour renvoyer les prévenus devant la Cour Criminelle.
Devant cette impasse, le 17 décembre 2007, nous avons adressé une lettre au Président de la Chambre d’Accusation pour attirer son attention sur notre appel retenu volontairement par le Doyen des Juges d’Instruction pour nous empêcher d’être partie prenante au procès.
La suite est connue : le verdict d’hier prononcé par lequel la Cour Criminelle contre les huit prévenus et 2 acquittés.
La procédure d’extradition suivra le même marathon. Peut-être ce week-end même. Mais, suivant quel accord en matière judiciaire, puisque, celui de 1976 interdit formellement le «transfèrement» des Breteau et consorts en France?
De tout ce qui précède, force est de constater qu’Eric Breteau, ses complices à tous les niveaux et ses commanditaires roulent dans la farine les parents des enfants volés grâce à des malices astucieusement montées, humilient le Tchad tout entier, les Tchadiens dans leur ensemble, la justice tchadienne, manipulent les médias et l’opinion internationaux (à suivre).
Le Président,
Le Député Ngarlejy YORONGAR

Source thotep:
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Le 11 janvier 2008,
Communiqué de presse Source: Thotep

L'association "Arche de Zoé": au Tribunal de Grande Instance de Créteil


Dans l'affaire Arche de Zoé, le 14 janvier 2008, le Tribunal Correctionnel de Créteil décidera de la commutation de la peine de 8 ans de travaux forcés en prison ferme.
Les médias français répètent en boucle que les juges devront adapter la peine en minimisant la responsabilité des condamnés. Ils présentent comme coulant de source que la peine de 8 ans de travaux forcés sera commuée en 8 ans de prison ferme avec remise de peine pour bonne conduite au bout de 3 ou 4 ans.
Le Cofod, relais en France de l'Arche de Zoé, organise un rassemblement de soutien aux condamnés devant le TGI de Créteil le 14 janvier.

Nous avons pu voir sur FR3 le documentaire de Marie-Agnès PELERAN avec ses révélations accablantes sur les réalités de l'opération dite de sauvetage d'enfants orphelins du Darfour.
Nous savons tous aujourd'hui que les condamnés [certains au moins] essayaient de convaincre des mères d'enfants qui n'étaient donc pas orphelins pour qu'elles confient leurs progénitures à l'Arche de Zoé.
Nous avons encore en mémoire cette scène de vérité où l'on dit à des mères que si elles veulent laisser leurs enfants au centre, c'est irréversible.
Cinq (5) mères avaient appris que les enfants ne resteraient pas à Adré, mais qu'ils seraient emmenés plus loin à Abéché au Tchad. Adré est une ville de l'Est du Tchad près de la frontière avec le soudan et Abéché est une grande ville régionale aussi de l'est du Tchad.
Sur ces cinq mères, après une longue discussion, seule une mère a accepté de confier son enfant pour qu'il soit scolarisé à Abéché; les autres mères sont reparties avec leurs enfants parce qu'elles ne voulaient pas que leurs enfants soient trop éloignés d'elles jusqu'à Abéché; elles n'ont pas écouté les intermédiaires qui voulaient aider ces enfants de leurs villages pour qu'ils soient scolarisés à Abéché.
Preuve en est, d'une part, que les condamnés savaient que les enfants n'étaient pas orphelins et, d'autre part, que les mères ne voulaient pas abandonner leurs enfants, surtout pas pour partir en France qui est vraiment beaucoup plus loin qu'Abéché; c'est d'ailleurs pourquoi on leur a toujours caché que les enfants seraient emmenés définitivement en France.

Cette insistance à vouloir convaincre des parents d'abandonner leurs enfants est à rapprocher des tracts du site du Cofod (http://www.cofod.fr/telechargement/tractA5pourimpressionmaison.pdf) où l'on peut lire "IL FAUT AU MOINS 1000 FAMILLES POUR QUE L'OPERATION AIT LIEU", surtout quand on sait qu'ils n'avaient pu recueillir "que" 103 enfants et que certaines familles allaient recevoir plus d'un enfant.
Y a-t-il eu panique de ne pas pouvoir remplir les engagements pris auprès des parents d'accueil qui avaient payé ?

Eric Breteau et ses soutiens insistent à vouloir accuser tant les vrais parents d'avoir abandonné leurs enfants que les intermédiaires de leur avoir menti, alors que ceux-ci voyaient l'opportunité de scolariser les enfants à Abéché au Tchad, et non en France à cause des mensonges de Breteau.
Cette insistance est tout simplement inacceptable!
Cela renvoie incontestablement aux mensonges insistants sur "les Africains qui ont soi-disant vendu les Africains" et que gobent aujourd'hui même des Africains de la même manière qu'on leur a fait croire que les parents et les intermédiaires du Tchad ont "livré" les enfants.
C'est toujours la même technique de l'aide empoisonnée qu'on appelle aide humanitaire avec au bout du compte un seul et même objectif: vider l'Afrique de sa population en tuant sa capacité de reproduction puis venir coloniser une terre riche inhabitée qui n'appartient à personne, dixit Victor Hugo.

Nous rappelons que Éric Breteau et ses amis ont
répété publiquement qu'ils étaient prêts à recommencer.
Ils ont donc annoncé publiquement qu'ils étaient des récidivistes prêts à recommencer à la première occasion.
Réduire la peine de prison ou l'assortir de remise de peine, c'est encourager les condamnés à récidiver,
Réduire la peine de prison ou l'assortir de remise de peine, c'est encourager les autres membres du réseau,
Réduire la peine de prison ou l'assortir de remise de peine, c'est encourager ce type de crime en Afrique et ailleurs,
Réduire la peine de prison ou l'assortir de remise de peine, c'est se faire complice de ces razzias modernes,
Réduire la peine de prison ou l'assortir de remise de peine, c'est insulter les Africains.

Les Africains n'accepteront pas une peine inférieure à "8 ans, incompressible, sans remise de peine".

La peine prononcée pour commuer la peine de 8 ans de travaux forcés doit respecter le caractère dissuasif du jugement du tribunal tchadien visant à empêcher toute récidive.

La peine doit au minimum être de:
- 8 ans, incompressible, sans remise de peine
et assortie de:
- l'interdiction définitive pour les condamnés de participer directement ou indirectement à des réseaux humanitaires œuvrant pour des enfants, sous peine d'encourir une nouvelle peine de prison au moins égale à 8 ans ferme.
- la dissolution de l'association Arche de Zoé créée par le condamné Eric Breteau ainsi que des structures associatives créées par l'Arche de Zoé et dont l'objet est l'aide aux enfants.
- l'interdiction pour les condamnés de se rendre au Tchad ou au Soudan

Une enquête doit être menée pour savoir comment s'est constitué le cœur du réseau qui soutient Éric Breteau afin de se prémunir contre ce type de crime: qu'est-ce qui les unit ? Quels intérêts/objectifs communs partagent-ils ?

G-L
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Communiqué de presse:
Réseau Voltaire

Un Sarközy peut en cacher un autre

L’objet social de l’association l’Arche de Zoé est d’« intervenir en faveur des enfants victimes du tsunami du 26 décembre 2004, à Banda Aceh (Sumatra, Indonésie) pour leur permettre de retrouver des conditions de vie décentes par des programmes sanitaires, sociaux et éducatifs ; développer, mettre en œuvre et coordonner des programmes de réhabilitation de l’environnement familial et social de ces enfants ; développer tout programme en adéquation avec les besoins des enfants et de leur environnement de manière à favoriser le retour à l’autonomie, de façon plus générale ; mettre en œuvre toute action permettant de venir en aide aux enfants en difficulté, en détresse ou victimes de catastrophes naturelles ». Comme ne le laisse pas deviner cet énoncé humanitaire, l’association est une initiative d’un organisme semi-public français, Paris Biotech Santé. Celui-ci a été fondé conjointement par l’Université Paris-V Descartes, l’INSERM, l’École centrale de Paris, et l’ESSEC, et dispose de tous les agréments officiels nécessaires. Son objet est de soutenir des projets de création d’entreprises dans le domaine du médicament, des dispositifs médicaux et des services aux malades [3]. Paris Biotech Santé gère un immeuble de 3 200 m², dont 2 500 m² de laboratoires, à l’hôpital Cochin. Ces installations ont été inaugurées en grande pompe, il y a trois semaines par le maire de Paris, Bertrand Delanoë, le président de la région Île-de-France, Jean-Paul Huchon, et le président de l’université Paris-V Descartes, Jean-François Dhainaut [4].
Il résulte de ce montage que la finalité ultime de l’Arche de Zoé est de tester des programmes sanitaires sur des enfants en difficulté dans le tiers-monde en vue de leur développement commercial.
Les liens organiques de l’Arche de Zoé et de Paris Biotech Santé sont attestés par l’avis de création de l’association publiée au Journal officiel de la République française du 2 juillet 2005. Il précise : « Siège social : 23, rue Hallé, 75014 Paris. Courriel : lefebvre.s@parisbiotech.org ».
Au demeurant, Stéphanie Dhainaut-Lefèbvre, contact légal de l’Arche de Zoé est aussi la directrice adjointe de Paris Biotech Santé et l’épouse du président de l’université.
En outre, l’Arche de Zoé est la déclinaison française de la Zoe’s Ark Foundation Inc. (154 A’Becket Street, Melbourne 3000, Victoria, Australie). Malgré le communiqué de la Fondation assurant n’avoir aucun lien avec l’association homonyme française, tous les responsables français sont membres de l’organisation-mère australienne, y compris Paris Biotech Santé qui figure parmi la liste fiscale en notre possession.
Contacté par téléphone, Paris Biotech Santé indique que seul son directeur, le professeur Olivier Amedée-Manesme, est habilité à répondre à la presse et que celui-ci n’est pas joignable. C’est dommage car il aurait été en mesure d’indiquer quel avis le Comité d’évaluation de Paris Biotech Santé a émis sur le programme Arche de Zoé ; un Comité d’évaluation où siège le docteur François Sarközy, médecin pédiatre. Contacté à son tour par téléphone, le secrétariat de François Sarközy nous assure qu’il transmet notre question et nous rappelera.
François Sarközy est politiquement proche de son frère aîné, le président Nicolas Sarközy, au point que celui-ci, lorsqu’il était maire de Neuilly et ministre de l’Intérieur, l’avait fait nommer médiateur dans le conflit social de l’hôpital américain de Neuilly [5].
Le Figaro le présentait au lendemain de l’élection présidentielle comme l’une des 100 personnalités qui compteraient désormais « au coeur de la future équipe de France » [6]. Le média sarközyste (excusez le pléonasme) précisait : « Ce pédiatre de 48 ans, vice-président du Conseil de surveillance d’une société de biopharmaceutique, s’est beaucoup rapproché de son grand frère Nicolas lors de la campagne, notamment à l’occasion de séjours brefs mais studieux dans la maison de François, en Provence. » De son côté, Le Nouvel Observateur indique : « Autant Nicolas Sarkozy entretient des relations orageuses avec son frère aîné Guillaume, un temps vice-président du Medef, autant il se sent proche de François, un pédiatre devenu manager. C’est chez lui que Sarkozy a reçu ses amis, le soir de son discours “fondateur” du 14 janvier, et c’est dans sa maison du Midi qu’il s’est parfois réfugié pendant la campagne » [7]. Le Monde note : « Le frère cadet de M. Sarkozy a été beaucoup vu au cours de la campagne. C’est chez lui, dans sa maison des Alpilles, que l’ex-ministre a passé de nombreux week-ends ces derniers mois. En l’absence de Mme Sarkozy - qui n’a été officiellement présente au côté de son mari que le 14 janvier et le 22 avril, et enfin dimanche 6 mai sur le podium dressé place de la Concorde, à Paris, au soir de la victoire -, il a symbolisé une présence familiale autour du candidat. Interrogé un jour sur le sens de sa présence, François Sarkozy, soucieux de lever toute ambiguïté, avait précisé : “Je ne le soutiens pas, je l’accompagne”. » [8]
François Sarközy est aussi une personnalité influente des médias. Ainsi Libération lui a attribué un rôle dans l’éviction de Robert Namias de la direction de TF1 au lendemain de l’élection présidentielle [9].
À la rubrique « François SARKÖZY de NAGY-BOCSA », le Who’s Who in France indique : « Interne des Hôpitaux de Paris en pédiatrie (1983-85 et 1987-89), Assistant au laboratoire de physiologie respiratoire de l’hôpital Trousseau à Paris (1989-90) ; aux laboratoires Roussel-Uclaf : Chef de projet international pour les antibiotiques (1990-93), Directeur du développement clinique international (1994-95), Responsable du développement international (1995) ; au groupe Hoechst Marion Roussel : Vice-président, Directeur de la gestion du portefeuille et des projets en développement international à Bridgewater (États-Unis) (1996-98), Directeur médical et pharmaceutique pour la France (1998-99) ; Président-directeur général du Centre international de toxicologie (1998-99) ; Directeur médical pour la France à Aventis (1999-2000), Associé du Cabinet de conseil en stratégie et en organisation devenu AEC Partners (depuis 2001), Président d’AEC Partners Inc. (depuis 2006) ; Vice-président, Membre du conseil de surveillance de BioAlliance Pharma (depuis 2005) »
Bio Alliance Pharma termine ses expérimentations humaines pour le lancement de médicaments luttant contre des maladies opportunistes du cancer et du HIV, Loramyc, Lauriad et Transdrug [10].
Le monde étant petit, en 2006, le principal client de François Sarközy à AEC Partners est le syndicat français de l’industrie pharmaceutique (LEEM), lequel emploie aussi Stéphanie Lefebvre de Paris Biotech Santé et de l’Arche de Zoé, via LEEM-Recherche.
Le président Idriss Déby ne s’est certainement pas exprimé à la légère. Le rapatriement des journalistes et des hôtesses de l’air impliqués dans cette opération a dû être chèrement négocié. Au demeurant, le Tchad, en traduisant en justice les responsables de l’Arche de Zoé, conserve un moyen de pression non-négligeable sur le président français.

Thierry Meyssan
Journaliste et écrivain, président du Réseau Voltaire.
Les articles de cet auteur

[1] « La nièce d’un des Français détenus dénonce les mensonges de l’association », par Angélique Négroni, Le Figaro, 3 novembre 2007.
[2] « Nicolas Sarkozy en première ligne dans l’affaire de l’Arche de Zoé », AFP, 4 novembre 2007.
[3] « Paris Biotech : un cocon protecteur pour jeunes entreprises de la santé », AFP, 3 octobre 2006.
[4] « Inauguration de la pépinière d’entreprises Paris Santé Cochin », AFP, 17 octobre 2007.
[5] « Fin de la grève du personnel de nuit à l’Hôpital américain de Neuilly » et « Accord direction/personnel de nuit à l’Hôpital américain de Neuilly », AFP, 17 et 28 février 2006.
[6] « Les 100 noms qui vont compter » par Yves Derai, Le Figaro, 12 mai 2007.
[7] « Aujourd’hui, ce sont eux qui incarnent la fameuse "rupture" - Les 100 de Sarkozy », par Hervé Algalarrondo, Le Nouvel Observateur, 10 mai 2007.
[8] « Eux aussi ont fait gagner Sarkozy », Le Monde, 8 mai 2007.
[9] « ...Des rides, et c’est pas fini » par Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts, Libération du 22 mai 2007.
[10] « BioAlliance Pharma Names Francois Sarkozy as Vice-Chairman of its Supervisory Board ; Healthcare Industry Professional Brings Further Operational and International Experience to Specialty Pharma Company », Business Wire, 5 janvier 2006.